Haïti : viol, le bébé chéri des décideurs politiques
Viol. Viol. Viol, on n’entend pas suffisamment parler de ce phénomène en Haïti. Autrement dit, on en parle très bas et très peu. Le viol est un crime. Il atteint toutes les couches sociales en Haïti. Du milieu de la famille au milieu du travail, le viol domine.
« Sur 3098 (Trois mille Quatre-vingt-dix-huit) cas de violences faites aux femmes recensés en Haïti pour la période allant de Juillet 2009 à Juin 2013, 29% sont des cas de violences sexuelles », lit-on dans un document du ministère à la Condition Féminine et aux Droits des Femmes (MCFDF). Sergot Guercin, agent de l’USGPN, a fait la une des médias en juin 2016, pour avoir violé sa fille (16 ans) de manière répétée sur une durée de 3 ans. S’en suivent logiquement des cas d’avortements forcés.
Aujourd’hui, les cas des étudiantes victimes d’actes de violences sexuelles occupent l’actualité. Manifestations. Sit-in. Dénonciations. Les décideurs politiques font silence et c’est normal. Le contraire aurait étonné les groupes sains de la société pourtant stagnés dans une passivité révoltante.
Depuis plusieurs mois, des bandits armés détournent des véhicules sur la route nationale #1. Ils en profitent pour violer des femmes et des filles. Les autorités politiques ne sont pas au courant de ces nouvelles. Aucune intervention, aucune décision n’est prise pour réhabiliter les victimes.
Inaction. Passivité. Indifférence. Crime. Corruption. Vol. Viol. C’est bien le contenu du nouveau concept d’autorité en Haïti. Bravo les élus du peuple !!! Un trophée d’excellence pour vous qui accomplissez votre tâche de diriger le pays avec rigueur et justice. Vous avez la carte blanche pour continuer à violer les lois de la République particulièrement celles traitant le droit à la liberté publique et à la libre circulation dans le pays.
Et, que dire de cette société qui se perd ? Sans repère d’intelligence, de conscience patriotique et de science, l’avenir du pays est foutu. On observe avec amertume la désagrégation de l’espace sociétal. On pleure quotidiennement l’absence de valeurs morales chez les autorités politiques. On dénonce en vain la culture du mépris de la dignité humaine au niveau des élites. N’a-t-on pas raison de croire que le peuple haïtien vote pour sa disparition prochaine… Suicide collectif ? C’est ce qu’on veut tous. On donne l’impression de travailler d’arrache pied pour arriver à cette fin. Les ennemis d’Haïti attendent avec impatience ce douloureux moment pour crier « victoire » au mépris de la mémoire de notre Empereur : Jean Jacques Dessalines, père fondateur de la patrie.
Alors, si vous n’êtes pas de ce côté de la honte, un geste historique s’impose. En guise de désespoir, place à la mobilisation pour recouvrer notre dignité de peuple libre et fier.
Hudler Joseph/HAIP
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