Haïti, Etat mendiant à court de projets d’envergure

Un pays peut-il vraiment amorcer de grands projets de développement rien qu’en comptant sur l’aide des pays dits amis ? Ces pays-amis n’ont-ils pas aussi leur propre projet de développement à entretenir?

Depuis des lustres, Haïti devient un pays presqu’entièrement dépendant de l’aide extérieure. Cet état de fait devient de plus en plus normal aux yeux des dirigeants haïtiens, et c’est ce qui est inquiétant. Qui pis est, les Fonds reçus ou empruntés sont gérés en propriétés privées par les tenants du pouvoir. Le slogan est connu de tous : «Machin Leta, Gaz Leta, Fanm…Leta  (droit de cuissage ou ban m ma ba w) ».

En réalité, une aide extérieure bien utilisée par nos gouvernements aurait contribué à changer positivement l’image  du pays. Malheureusement ce n’est plus le cas. On pratique une mendicité contre productive.

L’Etat d’Haïti fait figure de vache à lait qui enrichit une petite clique au détriment de la grande majorité. Cette attitude transforme l’État en un État pompier, sans vision, sans projets d’envergure parce que l’essentiel du budget de la République (près de 80%) est consacré aux frais de fonctionnement.

Henry Christophe, au début du 19^e siècle, a fait construire de nombreux palais notamment le Palais des 365 Portes à Petite Rivière de l’Artibonite ; la Citadelle La Ferrière à Milot. Le président Dumarsais Estimé (1946-1950) a fait construire Le bicentenaire à Port-au-Prince pour l’exposition universelle de 1949. Quelques réalisations majeures notamment l’Aéroport international ont marqué le pouvoir de François Duvalier.

Qu’avons-nous fait depuis? Je dois me faire violence pour trouver d’autres projets d’envergure réalisés par l’Etat haïtien depuis la présidence de Dumarsais Estimé. Si tu en sais….le débat est ouvert.

Urbain Joseph