Bronchiolite, quel traitement pour qui ?

Et aussi : un patch pour remplacer les injections d’antidiabétiques ; l’efficacité des salles de shoot en question ; de nouvelles pistes afin de traiter la maladie Alzheimer…

Le virus respiratoire syncytial (VRS), responsable de 80 % des bronchiolites du nourrisson, est aussi à l’origine d’infections respiratoires potentiellement graves chez les personnes âgées et les patients fragiles. État des lieux sur le tout nouvel arsenal préventif.

«Pas dans ma rue ! » C’est en substance, la première réaction à l’évocation de chaque projet d’implantation d’une salle de shoot. Dans ces établissements, les toxicomanes disposent de kits stériles et d’un espace hygiénique pour s’injecter leurs produits. Une étude française parue le 24 septembre dans la revue Addiction montre les bénéfices sanitaires de ces sites. Les chercheurs ont comparé deux populations de toxicomanes : ceux qui avaient accès à une salle de shoot – à Paris, près de la gare du Nord (photo), et à Strasbourg, au sein du nouvel hôpital civil – et ceux qui n’en disposaient pas, à Marseille et à Bordeaux. « Dans le premier groupe, nous observons une réduction de 90 % du risque de partage de matériel d’injection entre les usagers. Ce qui diminue les risques de transmission du VIH et surtout de l’hépatite C, qui affecte environ 60 % des consommateurs », assure la sociologue de l’Inserm Marie Jauffret-Roustide, qui a piloté l’étude.

Ces bienfaits sanitaires n’atténuent pas l’effet repoussoir d’un tel lieu, qui attire plusieurs dizaines de toxicomanes par jour. Mais des travaux à paraître suggèrent aussi un bénéfice sécuritaire. « Nous montrons que ces salles implantées dans des lieux où étaient déjà présents beaucoup de consommateurs et de vendeurs contribuent à réduire les injections dans l’espace public, donc améliorent la tranquillité publique », indique la chercheuse. « Ces résultats suggèrent qu’il est urgent d’ouvrir de nouveaux lieux dans différentes villes en France », assure Marie Jauffret-Roustide. En 2021, Gérald Darmanin s’était opposé à l’ouverture d’une salle de shoot à Lille avec cette formule : « La drogue ne doit pas être accompagnée mais combattue. »