Au Panthéon, une exposition revisite l’histoire des combats contre l’esclavage

Au Panthéon, une exposition revisite l’histoire des combats contre l’esclavage

« Oser la liberté » s’appuie sur des documents d’archive et divers objets pour certains exposés pour la première fois. Elle sera visible jusqu’au 11 février 2024.

L’exposition « Oser la liberté », qui se tient jusqu’au 11 février 2024 au Panthéon, à Paris, retrace l’histoire du combat contre l’esclavage. L’exposition est découpée en quatre séquences : la traite, les maronnages, les abolitions et la commémoration. Coorganisée par le Centre des Monuments Nationaux et la Fondation pour la Mémoire de l’esclavage, elle s’appuie sur des documents d’archive, des portraits, des correspondances et divers objets. 

« Les combats contre l’esclavage nous paraissent être une manière intéressante de regarder la mise en esclavage parce qu’elle montre des être humains qui ne sont pas en situation exclusivement de victimes, mais qui sont acteurs de la liberté qu’ils vont essayer de reconquérir », explique Florence Alexis, la commissaire de l’exposition. François Mackandal, l’Abbé Grégoire, Victor Schoelcher, Louis Delgrès… L’exposition met en avant des figures, illustres ou méconnues, déjà honorées au Panthéon ou non, des combats pour l’abolition.

Documents inédits

« Oser la liberté » présente notamment des documents et écrits d’époque. « Il y a des pièces jamais vues dans une exposition grand public, je pense à la lettre de Toussaint Louverture, mais on a aussi la version originale du Code noir préparé par Colbert », détaille Pierre-Yves Bocquet, le directeur adjoint de la Fondation pour la Mémoire de l’Esclavage.

« Cette histoire est connue, mais peut-être pas suffisamment », estime Barbara Wolffer, administratrice du Panthéon. L’exposition peut réserver des surprises, y compris à ceux qui pensent connaître l’histoire de l’esclavage et des abolitions. Ainsi, le premier article du Code noir ne concerne pas les noirs mais… les juifs. Le roi Louis XIV demande l’expulsion des juifs des colonies dans un délai de trois mois sous « peine de confiscation de corps et de biens ». 

Une autre exposition, « We Could be Heroes », consacrée aux figures méconnues de la lutte contre l’esclavage, est également visible au Panthéon jusqu’au 11 février. L’artiste italo-guadeloupéen Raphaël Barontini y partage son regard contemporain sur l’histoire coloniale française.

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Présent dans le pays depuis près de 10 ans, cet organe de production et d’information tente de présenter une facette différente d’Haïti. Spécialisé, au départ, dans la production d’émissions, Haïti Infos Plus est disponible aujourd’hui sur la toile.

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